Dans notre société, il existe plusieurs façons de faire des livres illustrés. Parmi elles, l’une des formes qui restent les plus magiques et la plus étonnante mélange souvent dessins et illustrations traditionnelles et 7eme art à projeter soi-même. On les appelle les flip book ou folioscopes et bien rare sont ceux d’entre nous qui, enfants, ne sont pas laissés prendre par leur magie. Basé sur le concept de l’illusion d’optique, ce support semble donner vie aux personnages qu’il contient.

Concept du flip book

Encore appelé « feuilletoscope » ou « folioscope », le flip book est un petit format de livret composé de plusieurs dessins et/ou photographies. Mettant en action un ou plusieurs personnages, il permet d’exposer une scène en plein mouvement. Pour y arriver, il décompose les différentes actions de manière chronologique. Lorsqu’un lecteur le feuillette rapidement, un flip book donne une illusion d’optique qui semble indiquer un mouvement de la part des personnages.

Principes du flip book

Techniquement le flip book semble vivre à cause du procédé de l’illusion d’optique. Intimement liée à l’œil, celle-ci est provoquée par deux principes fondamentaux qui se traduisent comme suit :

L’effet phi

L’effet phi est un phénomène selon lequel le cerveau obstrue les absences de transition. Un système visuel commence à se mettre en place, puisque celui-ci n’arrive pas à traiter rapidement toutes les images. C’est ainsi que le changement successif des images finit par procurer une sensation de mouvement au plan visuel.

La persistance de la vision

Encore appelée persistance rétinienne, la persistance de la vision est un principe qui attribue une image rémanente sur la rétine pendant 1/18 de seconde. En raison de cette persistance, l’œil n’a pas le temps de traiter convenablement des images qui lui sont exposées.

Une illustration vaut bien mieux qu’un grand discours dit-on. Nous vous proposons de découvrir ici, l’incroyable travail de la chaîne youtube dP Art Drawing qui s’est fait une spécialité du flip book illustré patiemment à la main. Ses vues youtube et son nombre d’abonnés plaident franchement en faveur de la popularité de cet art qui requiert talent et patience.

Histoire du folioscope

L’origine du flip book remonte à l’année 1860. Inventé par le Français Pierre-Hubert Desvignes, il reposait sur un procédé de feuilletage rapide d’un lot de vignettes dessinées. Par la suite, un Britannique du nom de John Barnes Linnett déposa le brevet de l’invention sous la dénomination de « Kinéographe ». Si le concept d’origine du folioscope consistait à s’aider du pouce pour défiler les images, certaines modifications ont été apportées avec le temps.

Dans le mode de fonctionnement du folioscope, le pouce fut remplacé par un index métallique. Ainsi, la rotation des images était assurée par un système de molette. C’est ainsi que les mutoscopes virent le jour. Dotés d’un monnayeur, ceux-ci proposaient des films pouvant durer une minute dans certains cas. Dans la chronologie historique, ce sont ces ouvrages d’optiques qui ont précédé et inspiré la création du cinéma.